L'attractivité de la Spirit Valley et du Cognac

L'attractivité du Cognac

Le Cognac se porte bien, très bien même ! Après une forte croissance observée en 2020 puis sur l'année 2021, les ventes de bouteilles tutoient leurs meilleures performances historiques. Les grandes maisons de Cognac, locomotives de la croissance dans la région, ont su tirer leur épingle du jeu durant cette ère Covid en s'adaptant rapidement aux marchés (moins de consommation en bars, restaurants, duty free.... et plus à domicile). 

La viticulture, de son côté, bénéficie de cette croissance qui lui permet de moderniser rapidement l'ensemble de ses outils de production (vignoble, bâtiments, matériels) et constitue stocks et trésorerie. De nombreux chantiers sont en cours pour les viticulteurs : faire face au manque de main d'œuvre qualifiée et non qualifiée, gérer le choc de complexification administratif, et s'adapter de manière (très) rapide aux meilleures pratiques culturales respectueuses de notre environnement. De la viticulture au négoce, chacun doit faire preuve d'agilité au quotidien pour produire et vendre, dans un monde où rien n'est figé.


Le foncier

Le marché du foncier reste restreint ; les transmissions se réalisant - compte tenu du contexte porteur - principalement entre parents et enfants. Les cessions d'entreprises viticoles sont effectuées quasi exclusivement pour de l'agrandissement local (viticulteur, maison de négoce) ou une installation dans le cadre familial. Le prix des vignes tout crus confondus des Bois Ordinaires à la Grande Champagne est de 50 000 à 100 000 € /ha aujourd'hui hors extrêmes. Il a fortement augmenté ces 10 dernières années, mais a néanmoins bien moins progressé proportionnellement à la rentabilité observée à l'hectare (pour celui qui réalise son quota de production annuel), ou à la qualité du vignoble.

Ainsi, dans la cession d'entreprises complètes sous forme de cession de parts sociales (ce qui est la majorité des cessions à Cognac), le poids des stocks, du matériel, des bâtiments d'exploitation et de la maison devient souvent prépondérant comparé au vignoble. S'arrêter aux statistiques de prix par hectare est aujourd'hui un non-sens et reflète mal la valeur de l'entreprise. 

Pour qui s'intéresse au Cognac, les opportunités d'achat d'entreprises viticoles sont rares dans un marché déséquilibré entre l'offre et la demande. Mais il peut être opportun pour celui qui maîtrise sa distribution d'intégrer la filière par l'aval en créant ou reprenant une marque. Des partenariats avec des viticulteurs producteurs et des petits négociants voient ainsi le jour régulièrement.

Paul HOSTEING, Négociateur Vignoble de Cognac

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